Etre élu aujourd’hui (JBC #136)


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Etre élu aujourd’hui (JBC #136)

LE JOURNAL : Votre équipe est fortement renouvelée. Quel est le profil des membres de votre majorité ?

YVES RÉVILLON : L’époque du militantisme politique est révolue. C’est encore plus vrai à l’échelon local. Bien sûr les électeurs veulent savoir si une liste est de droite ou de gauche, et c’est bien normal, mais ceux qui s’engagent à mes côtés ne le font pas pour faire une carrière dans un mouvement. Ils s’engagent parce qu’ils veulent servir leur ville et leurs concitoyens. Pour la quasi-totalité des membres de notre équipe, le mandat local s’exerce en plus d’une vie bien remplie, de responsabilités familiales ou professionnelles, d’études ou alors après une première partie de carrière bien remplie, comme ce fut mon cas. J’ajoute que mes coéquipiers partagent un goût prononcé pour le travail collectif au service de l’intérêt général. Leur rôle d’élu, ils l’exercent bien entendu pour répondre aux attentes spécifiques de nos habitants. Mais ils veulent aussi par leurs actions créer du lien, préserver l’identité de notre ville et faire évoluer la ville pour les générations futures.

JBC : Qu’attendez-vous de vos élus ?

YR : J’accorde une grande importance à la responsabilisation de mes coéquipiers. Je souhaite qu’ils soient force de proposition, qu’ils fassent bouger les lignes, qu’ils sachent faire preuve d’imagination, d’écoute et de pédagogie… Voilà les caractéristiques qui me paraissent essentielles et que nous avons d’ailleurs partagées au moment de constituer notre équipe et notre projet pour la nouvelle mandature. S’il me paraît essentiel de passer du temps à faire émerger des idées, à développer une approche prospective, nous n’oublions pas que les Bois-Colombiens attendent de notre part des améliorations concrètes. Voilà pourquoi, l’ensemble des élus s’accordent sur la nécessité de faire preuve de réalisme et de pragmatisme pour gagner en efficacité dans la réalisation des projets, mais aussi, pour garantir que, ce qui est mis en place, réponde de manière la plus précise possible aux besoins des habitants.

JBC : Comment avez-vous vécu la période de la Covid-19 et que change ce virus dans la durée ?

YR : Comme beaucoup de collectivités locales dont le département des Hauts-de-Seine, la ville de Bois-Colombes a anticipé l’évolution de la doctrine du Gouvernement sur l’utilité des masques, en commandant son propre stock pour équiper les personnels des crèches et des écoles ainsi que les personnels de santé puis nos concitoyens. Nos services ont été sur le pont pour répondre à de nombreuses demandes d’information et d’aide, qui se sont manifestées durant ces dernières semaines. Je pense que les maires ont prouvé leur efficacité quand l’État, lui, hésitait, se contredisait et se retranchait, et se retranche encore, derrière des protocoles hallucinants. Et cela n’est pas fini, que ce soit sur le plan économique ou social, il va nous falloir surmonter de nombreux défis. C’est dans ce contexte que notre équipe entame ce mandat : en ayant pleinement conscience des responsabilités qui sont les siennes.

JBC : Comment fonctionne votre équipe ? Quel est le rôle de l’opposition ?

YR : J’ai souhaité que chacun soit responsabilisé en ayant une délégation en fonction de son profil, de son expérience, de ses attentes. Parmi les élus de la majorité, 13 sont mes adjoints. Chaque adjoint a un domaine de compétences précis. Il s’agit de gérer les affaires courantes et de définir des orientations politiques dans le cadre des compétences exercées par les villes, en s’appuyant sur l’expertise et les savoir-faire de l’administration. Pour que chacun puisse travailler de manière efficace et coordonnée, nous réunissons la municipalité chaque semaine pour discuter des orientations et échanger sur les dossiers en cours, et le groupe majoritaire tous les mois. Concernant les élus d’opposition, ils ont la capacité de peser sur les décisions dans le travail qui est effectué en commission. Ils sont également amenés à s’exprimer dans les colonnes de ce journal et lors des conseils municipaux. A mes yeux, l’opposition, si elle ne se cantonne pas à la critique systématique ou à des propositions démagogiques, peut être un acteur à part entière du débat. Mais c’est aux trois groupes qui la constitue aujourd’hui de choisir.

Interview parue dans le journal de Bois-Colombes n°136


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