LE JOURNAL : Alors que la situation économique continue de se dégrader, comment avez-vous conçu le budget de la collectivité ?
YVES RÉVILLON : Le contexte économique et financier est aujourd’hui peu favorable. Les dotations de l’État accordées aux collectivités ne cessent de diminuer, alors même que nos charges continuent d’augmenter ! A Bois-Colombes, nous devons par exemple faire face à une forte hausse de notre contribution au fonds de péréquation intercommunal et communal. Ce fonds, qui alimente le budget des villes les plus en difficulté, a plus que doublé cette année. Le budget voté pour l’année 2013 repose donc avant tout sur une maîtrise des dépenses. Optimisation des moyens existants et stabilité de la fiscalité locale ont été nos mots d’ordre. Grâce à cette politique rigoureuse, les taux d’imposition restent ainsi inchangés pour la septième année consécutive.
JBC : Quelles sont aujourd’hui les priorités en matière de fonctionnement ?
YR : J’ignore ce que fera finalement le gouvernement en matière de politique familiale, mais à Bois-Colombes, la prise en charge des enfants reste une priorité. Une part importante de notre budget est dédiée à la petite enfance, notamment du fait de la municipalisation des crèches. Nous consacrons ainsi 10% de plus que l’an dernier aux dépenses de fonctionnement des quatre crèches municipalisées, et avons également recruté du personnel supplémentaire pour la crèche Capucine. L’autre priorité concerne le public des seniors, puisqu’une part du budget vient financer notre décision d’extension du temps de travail du travailleur social de la coordination gérontologique. Enfin, c’est la sécurité des habitants qui fait l’objet d’une attention particulière, puisque nous allons assurer le fonctionnement d’une brigade de nuit et d’une brigade motorisée, nouvellement créées au sein de la police municipale.
JBC : Qu’avez-vous décidé en matière d’investissements ?
YR : Pour assurer l’amélioration de l’offre de services à Bois-Colombes, un quart du budget est consacré aux investissements. Les priorités concernent essentiellement les grands projets d’aménagement urbains, et les bâtiments scolaires et sportifs. Ce sont des projets coûteux mais que nous jugeons nécessaires. Des investissements qui consistent à remettre aux normes, embellir, rénover ou équiper, et qui intègrent les critères environnementaux HQE et de performance énergétique. Ces projets visent à agrandir, en offrant par exemple de meilleures conditions de travail et une plus large capacité d’accueil dans nos écoles. C’est le cas des futures extensions des écoles Pierre-Joigneaux et St -Exupéry. De même, dans le milieu sportif, avec la reconstruction du complexe Albert-Smirlian. Sur le plan urbain, le projet d’aménagement de la ZAC Pompidou-Le Mignon représentera le poste principal d’investissement défini dans le budget de l’année 2013, ainsi que les études pour l’aménagement de la rue des Bourguignons, la création d’une coulée verte, et l’installation de la passerelle prévue mi-avril. Cette passerelle offrira aux Bois-Colombiens un lien direct entre le quartier de l’hôtel de ville et le quadrilatère Jean-Jaurès et sera ouverte au public dès le mois de septembre !
Interview parue dans le journal de Bois-Colombes n°101